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OGM Le Gouvernement estime "inacceptables" les destructions de parcelles essais

Trois ministres, Dominique Bussereau (Agriculture), Nelly Olin (Ecologie) et François Goulard (Recherche) estiment "inacceptables" les "destructions de parcelles d'essais OGM" intervenues en France depuis le début de la campagne 2005, selon un communiqué commun des trois ministères diffusé vendredi.

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"Ils condamnent, encore une fois, avec la plus grande fermeté ces nouvelles destructions de parcelles", ajoute le communiqué. Une cinquantaine de "faucheurs volontaires" ont participé jeudi soir à Neuville-aux-Bois et à Greneville-en-Beauce (Loiret) à l'arrachage de deux parcelles de maïs génétiquement modifié.

Une vingtaine d'entre eux ont été contrôlés sur place par les forces de l'ordre et convoqués vendredi après-midi aux commissariats d'Orléans et de Pithiviers. "Il ne s'agit pas d'une destruction mais d'un acte de protection de l'environnement", a affirmé Jean-Marie Louri, un des faucheurs. La filiale française de la firme américaine Monsanto a par ailleurs annoncé, dans un communiqué, qu'elle avait "porté plainte" pour la destruction de ces deux essais de son programme sur du maïs génétiquement modifié.

Pour les trois ministres, "les destructions de parcelles d'essais d'OGM anéantissent des années d'efforts de chercheurs et de sélectionneurs et menacent de façon importante les possibilités d'évaluation et de développement des innovations issues des biotechnologies en agriculture". "Les biotechnologies offrent un potentiel important pour l'agriculture, la santé et l'environnement. La recherche et le développement dans ce domaine permettent, notamment, de mettre au point des plantes nécessitant moins de pesticides et consommant moins d'eau et des moyens de produire de nouveaux médicaments destinés au traitement de certaines maladies humaines", explique le communiqué.

"Les actes de vandalisme que constituent ces destructions sont non seulement illégaux, nuisibles à l'intérêt général, mais aussi sans justification", poursuit le communiqué. Aussi "les trois ministres ont demandé aux préfets de saisir les procureurs aux fins de poursuites judiciaires". Monsanto France "souhaite rester confiant dans la volonté des autorités de faire respecter la loi pour faire cesser ces saccages et appliquer avec la rigueur la plus extrême les dispositions du Code Pénal relatives à ces actes de vandalisme, qui portent un coup fatal à la recherche et au progrès agronomique dans notre pays".

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